Bienvenue sur le site de l’association Safran de l’Angoumois – Champniers Safran.
Historique
L’association, créée en 2002 par un groupe de sensibilités différentes ayant pour objectif une meilleure connaissance et préservation du patrimoine, est à l’origine du renouveau du safran de l’Angoumois en Charente.
Les adhérents sont majoritairement des agriculteurs orientés vers la vigne et la truffe, mais aussi des femmes d’agriculteurs, des retraités et des passionnés. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer Monique et André Pierronnet, chaniéraux qui se sont pris de passion pour le safran dès 1979. Ils se sont très rapidement lancés dans la culture des bulbes donnant la précieuse épice.
Parmi les passionnés, on peut citer les présidentes de l’association
Origine
Notre association a son siège à Champniers, nom d’une commune de l’Angoumois dont l’histoire est intimement liée à celle du safran. Une longue histoire, qui a commencé en 1292, avec la création du fief des Tizon d’Argence à Champniers, qui, à leur retour des croisades, rapportèrent quelques précieux oignons. A l’époque, la culture restait familiale voire confidentielle. On la trouvait essentiellement dans des petits coins de jardins pour être en mesure de préparer la fameuse soupe jaune que l’on consommait au moment des fêtes.
Ci-contre le Blason des Tizon d’Argence.
Des manuscrits enluminés médiévaux européens utilisent souvent de la teinture de safran pour fournir des nuances de jaune et d’orange, telles que dans cette peinture du xiiie siècle représentant l’assassinat de l’archevêque de Cantorbéry Thomas Becket.
Plus tard au XVIIe siècle, Jacques Guy, allié de la famille La Rochefoucauld, écuyer, Sieur de Puy Robert, du Breuil de Champniers, de Viville et de Sigogne, demanda l’appui du Roi pour développer cette culture, qui se pratiquait dans tout l’Angoumois, mais plus particulièrement à Champniers et dans les communes alentours. Il obtint de Louis XIV, par lettres patentes de 1651, la concession des foires et des marchés, qui se tenaient dans le bourg. Après cet édit du roi, la culture du safran était donc reconnue officiellement. A cette époque, la fortune des Chaniéreaux était à son apogée. Un demi-arpent de terre pouvait produire 3 livres et demie de safran.
Malheureusement plusieurs hivers particulièrement rigoureux avec des températures en dessous de -20 degrés, en 1709 et 1765, détruirent beaucoup de bulbes. La culture du blé et de la vigne, nécessitant moins de main d’œuvre, remplacèrent alors celle du safran.
Pourtant, en 1835, on produisait encore 600 kilos de safran en Charente.
Les champs destinés à la culture du safran disparurent complètement après la première guerre mondiale.